L’Académie française, utilisatrice de Wikipédia

Mise à jour, février 2014 : L’Académie française a rédigé une instructive biographie de M. Laferrière, dont je recommande la lecture.

Voici un extrait de la biographie avec laquelle l’Académie française présente de son nouvel immortel Dany Laferrière (PDF au 12 décembre 2013, page archivée par l’Internet Archive au 2 février 2014) :

À partir de 1990, il vit à Miami avec sa famille en poursuivant son travail d’écriture, puis il se réinstalle à Montréal en 2002. À l’été 2007, il propose une chronique matinale sur Radio Canada (vers 8h15). Il est maintenant chroniqueur à l’émission de Marie-France Bazzo, Bazzo.tv, où il occupe le poste d’éditorialiste. Le mercredi 4 novembre 2009, il reçoit le prix Médicis pour L’Énigme du retour.

Le style est curieusement peu soutenu pour l’Académie française, n’est-ce pas? De plus, M. Laferrière ne collabore plus à Bazzo.tv depuis un bon moment. D’où peut bien venir cette information?

Peut-être de l’article Wikipédia qui lui est consacré, en particulier ce paragraphe (dont la mention de l’émission Bazzo.tv, écrite en 2008):

À partir de 1990, il vit à Miami avec sa famille en poursuivant son travail d’écriture, puis il se réinstalle à Montréal en 2002. À l’été 2007, il propose une chronique matinale sur Radio Canada (vers 8h15 – 14h15 heure de Paris). Il est maintenant choroniqueur à l’émission de Marie-France Bazzo, Bazzo.tv, où il occupe le poste d’éditorialiste.

C’est un peu dommage de passer ainsi sous silence le travail des rédacteurs de Wikipédia et de reprendre son contenu sans référence. Surtout quand Wikipédia propose un guide à l’intention de ceux qui aimeraient la citer.

À ajouter à sa liste →

Antoine Letarte inaugure ce matin son nouveau blogue, Méthodes quantitatives appliquées à la vie :

Dans les toilettes de mon cégep, une campagne de publicité de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) vient de faire son apparition en invitant les hommes en pleine miction à faire travailler leur test du khi-carré mental. On y lit : « Un tiers des conducteurs et passagers d’automobile décédés ne portaient pas leur ceinture. »

Dix-sept

Il est bon, de temps à autres, d’ouvrir un livre d’Histoire et de réfléchir sur les leçons contenues en ses pages.

La Seconde Guerre mondiale nous rappelle qu’en temps de guerre comme en temps de paix, les cris des plus hardis piquent poules mouillées et pleutres que la peur a ligotés.

Pendant que les fumées des usines fendaient le ciel et que des yeux des mères l’eau coulait à flot, les preux soldats alliés cherchaient à ralentir la progression des soldats à la croix gammée, telle une épine aux noirs pieds d’un géant irascible. Heureusement, le camouflage des précieux tanks (loin d’être des chars donnés), dans tous les cas, bernait l’ennemi.

(On raconte que certains soldats avaient un projet qui frise l’ignoble : celui de nourrir de force des animaux sauvages contre qui l’ennemi se défendrait mal, bec et ongles.)

Mais laissons de côté ces gave-ours très mineurs car en temps de guerre, l’idée de donner à une bête sa portion de hachis rase le ridicule : Pendant ce temps, à domicile, certains remplaçaient leur viande par de l’humus car les denrées étaient rares, d’autres qui avaient accumulé diamants et grenats cherchaient à en faire profiter l’effort de guerre.

Les adages comme «on récolte ce que l’on sème» y ont porté fruit : Aucune tache n’inspirait plus la honte que celle d’un pingre qui voyait sa vie honnie et ternie en public.

Étymologie tranquille

Fabien Deglise, Le Devoir, 17 octobre 2013 :

«Textambulisme»: l’obsession du texto s’empare aussi du sommeil

Le lecteur Sylvain Auclair commente le billet avec justesse :

Le mot est mauvais. À partir des racines, textambulisme devrait vouloir dire «texter en marchant». Texter en dormant devrait être somnitextisme, ou quelque chose du genre.

La Course à pied

Marie-Ève Muller, sur son blogue Une page dans ma tête :

Au dernier cinquième, j’hésite à continuer, à ajouter un kilomètre de plus. Je me concentre sur mon corps, sur ma respiration. Enfin, mon hyperactif de cerveau se tait.

Haruki Murakami, auteur d’Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, en entrevue avec Runner’s World :

I try not to think about anything special while running. As a matter of fact, I usually run with my mind empty. However, when I run empty-minded, something naturally and abruptly crawls in sometime. That might become an idea that can help me with my writing.

The Oatmeal fait la liste des raisons terribles et merveilleuses pour lesquelles il court :

For me, running has always been a meditative act; when I run, I think.

Yves Boisvert, dans son livre Pas, tel que cité par la Librairie Vaugeois :

Bref, j’en suis venu à la conclusion soudainement que je n’ai absolument pas le temps de ne pas courir.