Le difficile saut vers l'«Open Access» →

Dans ses très intéressants Carnets de doctorat, Emilie jette un pavé dans la mare au sujet de la décision de l’Université Laval de réduire le nombre d’abonnements à des publications scientifiques :

«Si les chercheurs à Laval rencontrent des problèmes à accéder aux publications, tant mieux! Ça aidera probablement à changer leurs mentalités. À ça, vous pouvez me répondre que le mieux serait des changements institutionnels qui favoriseraient l’Open Access. Les changements récents au CRSNG sont un début, mais restent mièvres. La volonté n’est pas là. Je crois fermement que le changement doit venir du haut et du bas, des organismes de financement ET des chercheurs. Le chercheur étant un humain, le placer dans une situation inconfortable reste une bonne façon de le faire évoluer.»

Son interprétation est audacieuse. Je ne suis pas certain que le saut qu’elle décrit (du fonctionnement traditionnel à l’accès libre) pourra se faire comme elle l’envisage, mais cela pourrait en effet contribuer à l’attrait des publications «ouvertes» (Autre lecture recommandée : sa présentation de l’accès libre). Je ne connais pas bien les enjeux d’une telle mesure dans les différents domaines académiques, mais en lisant son billet, j’ai pensé à l’exemple de l’immersion linguistique, où faire le saut oblige à s’adapter rapidement. Bref, il est important pour les chercheurs et les étudiants de s’intéresser et de lire sur cette question.