Dix-sept

Il est bon, de temps à autres, d’ouvrir un livre d’Histoire et de réfléchir sur les leçons contenues en ses pages.

La Seconde Guerre mondiale nous rappelle qu’en temps de guerre comme en temps de paix, les cris des plus hardis piquent poules mouillées et pleutres que la peur a ligotés.

Pendant que les fumées des usines fendaient le ciel et que des yeux des mères l’eau coulait à flot, les preux soldats alliés cherchaient à ralentir la progression des soldats à la croix gammée, telle une épine aux noirs pieds d’un géant irascible. Heureusement, le camouflage des précieux tanks (loin d’être des chars donnés), dans tous les cas, bernait l’ennemi.

(On raconte que certains soldats avaient un projet qui frise l’ignoble : celui de nourrir de force des animaux sauvages contre qui l’ennemi se défendrait mal, bec et ongles.)

Mais laissons de côté ces gave-ours très mineurs car en temps de guerre, l’idée de donner à une bête sa portion de hachis rase le ridicule : Pendant ce temps, à domicile, certains remplaçaient leur viande par de l’humus car les denrées étaient rares, d’autres qui avaient accumulé diamants et grenats cherchaient à en faire profiter l’effort de guerre.

Les adages comme «on récolte ce que l’on sème» y ont porté fruit : Aucune tache n’inspirait plus la honte que celle d’un pingre qui voyait sa vie honnie et ternie en public.